Potelets PMR : quelle normes ?
Si les potelets et les bornes sont nécessaires à la sécurité et la libre-circulation des piétons, ils doivent également être adaptés aux personnes handicapées.
Le potelet pour personnes à mobilité réduite (PMR) a précisément été conçu à cet effet.
Ce mobilier urbain de protection doit en effet répondre aux critères permettant un cheminement confortable sur les voiries publiques et privées d’une collectivité.
Une règlementation précise pour une meilleure accessibilité à l’espace public
L’article 2 de la loi de juillet 1991 stipule que « La voirie publique ou privée ouverte à la circulation publique doit être aménagée pour permettre l’accessibilité des personnes handicapées selon des prescriptions techniques fixées par décret. »
Tout d’abord, quel est le public concerné par le statut de PMR ?
Il s’agit principalement des Utilisateurs de Fauteuil Roulant (UFR) ainsi que des Personnes Aveugles ou Malvoyantes (PAM).
Ajoutons que les personnes âgées, les enfants ou encore les handicapés mentaux sont également concernés.
Qu’il s’agisse du cheminement sur trottoir ou de la traversée de chaussée, il existe des normes strictes d’aménagement de l’espace urbain.
Un mobilier haute-visibilité afin d’être facilement repérable
Depuis le 1er avril 2013, les potelets implantés sur la voie publique doivent mesurer au minimum 1,20 mètre de hauteur pour une largeur de 6 cm.
La détection visuelle fait partie des caractéristiques essentielles du potelet PMR.
Il doit ainsi répondre au principe du contraste visuel avec notamment les revêtements du sol. Ainsi, par rapport à un sol clair et lumineux, une borne foncée est préconisée afin d’être aisément repérable et ne pas constituer un obstacle pour le déplacement d’une PMR.
Si le contraste avec l’environnement urbain s’avère insuffisant, il est prévu une différence de couleurs entre le corps du potelet et son sommet ; par exemple la boule peinte en blanc contrastant avec le tube peint en noir.
La règlementation concernant le repérage visuel des mobiliers urbains prend en considération le phénomène scientifique selon lequel chaque couleur possède un indice de réflexion de la lumière. Celui-ci est propre à chaque couleur et peut-être calculé par un photomètre.
Ainsi, pour être facilement repérable, un potelet doit présenter un contraste visuel d’au moins 70% entre ses deux parties constituées (haut et bas) ou par rapport à son environnement.
Des dimensions minimales pour une détection optimale des potelets
Le choix des dimensions des bornes et potelets de voiries n’est pas non plus le fruit du hasard. L’arrêté du 18/09/2012 a fixé un abaque des hauteurs minimales hors sol pour les poteaux.
Le principe en est qu’une faible hauteur du potelet est compensée par un diamètre important et, réciproquement, qu’un diamètre de petite dimension est compensé par une hauteur élevée du mobilier.
Cette loi des correspondances permet ainsi d’obtenir un équilibre dans l’aménagement urbain.
En outre, les revêtements des sols de cheminement obéissent également à des normes précises. Les surfaces doivent être plates, stables et non glissantes.
La norme de régularité du sol prévoit que ce dernier ne doit pas présenter de creux ou d’aspérités d’une largeur ou profondeur supérieure à 2 cm.
Des aménagements spécifiques sont prévus en cas de pentes.
On le voit : une règlementation précise est nécessaire à un espace public accessible à tous.
